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Channel: Deauville 2013 – Les Ecrans Terribles
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We are what we are: Critique

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  Note: 4,5/10 We are what we are : un peu de rab ? Si la cannibalisme a trouvé son héraut au cinéma en 1991 avec le personnage de Hannibal Lecter dans le cultissime Silence des Agneaux, cette pratique alimentaire a toujours inspiré le 7ème art, particulièrement le cinéma d’horreur italien, avant de s’emparer peu à peu du cinéma d’auteur (avec notamment le percutant et exigeant Trouble every Day de Claire Denis). Jim Mickle, repéré avec Stake Land, nous propose aujourd’hui sa version d’un film mexicain de 2010, Ne nous jugez pas, en modifiant les thématiques et en s’attaquant à l’intégrisme religieux.   Dans un bled perdu de l’Amérique profonde, les Parker semblent mener une vie bien paisible. Mais le père (terrifiant Bill Sage) apporte un soin tout particulier à respecter une tradition ancestrale: manger ses semblables. Ogre impitoyable, il terrorise ses enfants (deux adolescentes et un petit garçon) qui perpétuent la tradition, plus par peur que par désir (ou par dépendance: des premiers signes de maladie apparaissent chez le père, qu’il ne peut calmer qu’en consommant encore et encore de la chair humaine) sans réellement la mettre en cause. L’empathie que les deux soeurs vont connaître pour une future victime vont néanmoins changer la donne. Mickle crée dans un premier temps une atmosphère pesante, dans une Amérique rurale arc-boutée sur ses traditions dépassées, ses préjugés, ses rumeurs. La très belle photographie met particulièrement en valeur un village austère et sa forêt alentour étouffante, tandis que de vraies trognes de cinéma envahissent l’écran. Le réalisateur prend son temps dans une première partie plutôt intéressante durant laquelle il ne plonge pas dans l’ostentatoire (les premiers actes de cannibalisme sont hors champ) et tient un trio de tête épatant: Bill Sage et les géniales Ambyr Childers et Julia Garner, dont on devrait très vite réentendre parler. Mais patatras, Mickle cède finalement à la tentation du grand-guignol qui n’était jamais loin et se vautre dans un final absurde, moche et ridicule qui gâche en quelques minutes tout ce que le réalisateur avait consciencieusement mis en place. On se demande encore comment ce film a pu se perdre à la Quinzaine à Cannes en mai 2013 avant de se retrouver en compétition à Deauville. Sébastien Normand   We are what we are. Film américain de Jim Mickle. Festival de Deauville 2013: en compétition. Pas de sortie salle annoncée. Durée: 1H46. Distributeur: Memento.

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