Dernier jour dans la cité normande et on a oublié de se baigner. On commence la journée par le rattrapage de A Single shot, avant de se diriger à 14H vers la projo de No Pain No Gain, dans une salle de nouveau clairsemée. Le petit film d’auteur du bourrin Michael Bay, sur le rêve américain perverti fait son petit effet, avec son trio d’acteurs au top. On aimerait bien assister le soir à la cérémonie de clôture suivie du Transperceneige, pour revoir une dernière fois Famke mais cela s’avère ardu. Désespérés, on finit par laisser un post it à l’accueil avec nos coordonnées au cas où, avant de se demander l’impact sur le public de l’inscription « festival de Deauville: Grand prix » sur l’affiche du vainqueur. On se dit qu’il manque peut-être un symbole, comme l’Ours de Berlin ou la Palme. On propose donc un transat d’or (la plage, la mer, l’été, voyez …). Sur les coups de 18H30, coup de fil nous proposant un ticket pour la cérémonie. Mais un seul, et comme on est deux et pas totalement des crapules, on laisse tomber et on se décide à assister à la projection dans une salle annexe du Tansperceneige, le blockbuster le plus intelligent vu depuis longtemps. Dans la file d’attente, on se renseigne sur le parlmarès, qui nous déçoit un peu quand même: Short Term 12 n’a rien, tandis que Fruitvale Station et Stand clear of the closing doors, appréciés ici, sont placés. 23H, on file sur Paris, histoire d’arriver à temps pour voir Natacha Polony dégommer des invités chez Ruquier, faisant honteusement l’impasse sur la journée du dimanche, où doivent être présentés Planes ou les deux premiers épisodes de Bates Motel. Au final, Festival agréable sans pression (jamais refoulés, peu d’attente, hormis pour les séances du soir), sans le cirque médiatique de Cannes, avec une sélection de qualité, axée cette année sur la violence aux USA, mais aussi sur la fatalité, le désespoir, la solitude: on n’a pas trop trop rigolé pour être franc… Malgré un coup de coeur énorme pour Short Term 12, on regrettera peut-être que la séléction des avant premières ait été plus forte que les films en compétition (Blue Jasmine, Le Transperceneige, The necessary death of Charlie Countryman, Wrong Cops, le documentaire Seduced and abandoned), mais on reviendra pour le 40 ème Festival. Palmarès: Grand Prix: Night Moves de Kelly Reichardt. Prix du jury ex aequo: All is lost de J.C. Chandor; Stand clear of the closing doors de Sam Fleischner. Prix du public: Fruitvale Station de Ryan Coogler. Prix de la révélation Cartier: Fuitvale Station de Ryan Coogler. Prix de la critique internationale: The Retrieval de Chris Eska. Prix Michel-d’ornano: Les Garçons et Guillaume, à table! de Guillaume Galienne. ——- Sébastien Normand
The post Deauville 2013 : dernier jour et palmarès appeared first on Les Ecrans Terribles.